Voici un Projet d’édition,
dédié à tous ceux des trois sexes qui font de leur mieux pour résoudre les conflits et pacifier les guerres. Ainsi qu’à l’énergie de vie, mystérieuse et régénératrice, qui pourrait solutionner bien des problèmes si nous l’écoutions… un petit peu plus ?
Le 06-02-2022, troisième année suite au confinement.
Table :
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L’anneau de vie ?
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Chemin de beauté
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Des racines et des requins
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À mon enfant
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S’ouvre la peur
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Renaître
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La parole à mon père
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Karma papa
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In quiétude we trust
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Dérape la peur
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Petit moi coincé
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Mes années d’errance
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Une rose à la main
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Monde de paix
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Nos responsabilités
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Rompre avec l’isolement
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Cherche la lumière
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Cercle d’anges
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Arbre de vie
-
La tectonique des planques
- etc
« L’amour est possible entre les mortels. La guerre des sexes est une illusion sociale imposée. Nous sommes en guerre, oui, mais contre ce pouvoir de destruction et de haine. »
Philippe Sollers, Passion fixe
1. L’anneau de vie
Passage de cap, saut dans le vide ce qui te déboussole me guide
mais rassure-toi, car tout revient, la vie est un cycle sans fin…
De la naissance à l’ascension, jusqu’à la mort, en perdition
sont-ce nos peurs disparates qui nous infligent les premières claques ?
Quand du printemps survient l’été, qu’automne, hiver, veulent gouverner
posons-nous vraiment la question, de ce qui se cache dans le vent ?
Jeunesse absolue des désirs, fatigue des adultes et soupirs
font de nos vies des marionnettes, qui tètent aux grands cycles des temps !
Négociant le dernier virage, pourrons nous rejoindre à la nage
l’autre rivage, en percevant, dans les justes cris d’un enfant,
l’expérience du soleil couchant ?
En naviguant, nobles et graves, pourrons nous suivre les présages
et rallumer flammes d’antan, ce qui s’éteint, en vieillissant ?
Comment connaître ce circuit, qui nous fait vivre à l’infini
ne cessant pourtant de surprendre, tous ceux qui pensent
un jour se pendre ?
Quel est ce manque d’attention, qui nous fait parfois négliger,
de lever dignement le front, comme un athlète sur le départ ?
Qu’est-ce qui me retient dans la vie, piquant d’un hameçon barbare
me faisant prendre pour amis, ceux qui veulent me voir chuter ?
Comment cultiver cette grâce et s’accorder au temps qui passe,
captant les opportunités, passant les obstacles du pied ?
La fin comme le commencement, prise de conscience de l’ardeur
qu’il nous faut pour franchir le gouffre, qu’il nous faut pour ouvrir les cœurs
et voir plus grand que notre erreur, de croire que la mort est dernière :
en passagers de l’avenir, le sens de la vie nous rend fier !
En passagers de l’avenir, nos petits tourments disparaissent
et nous relevons le regard, vers celui qui nous tient en laisse…
En disciple de la présence, nous respirons enfin la chance
d’être nés porteurs de lumière : des assoiffés de tempérance…
J’ai vu un soir en m’endormant, l’anneau de la vie, tournoyant,
réunissant d’un mouvement : la terre, le ciel et tout les gens…
La fin comme le commencement dont l’écart est une connexion
avec le grand vide, absolu, qui recycle les âmes perdues…
J’ai vu un soir en m’endormant : l’anneau de la vie, tournoyant
réunissant d’un mouvement, la terre, le ciel et tous les vents…
La fin comme le commencement, liés sereins à tout jamais:
par celui seul qui, consciemment, décide de ne rien oublier!
2. Chemin de beauté
Longtemps j’ai pris la vie pour un bouquet de roses
goûtant des lieux communs, des fleurs dont on dispose
argumentant si bien, qu’on en vient à oser
batifoler sans faim, sans toujours s’exposer…
Les longues promenades sous vents rafraîchissants
les nombreuses baignades par foi réfléchissante
m’ont maintenues vibrant, m’enivrant de clarté
me connectant vivant, à la ronde des fées !
Maintenant que la vie me comble de ses années
j’en viens à percevoir le fruit de mes pensées
et observe en silence, les erreurs et les doutes
comptant ce qu’ignorance parfois nous en coûte…
Les hirondelles de jour, chauves souris la nuit
les peurs et puis l’amour, le sommeil dans nos lits
ces rêves qui nous guident quand l’ombre se fait dense
la joie de te revoir, de parcourir la France !
Le travail et ses lois, l’arrivé d’un enfant
mes devoirs et mes droits, la danse et puis le chant
me rappellent d’espérer, une voie de vérité
en avançant confiant : vigie déterminée!
Amitiés retrouvées, puissances du printemps
familles recomposées, soutiens d’une vie durant
qui sont autant de baumes, face à l’éternité
m’inspirent comment marcher : ma parole en beauté.
3. Des racines et des requins
Féroce volonté, de parcourir le monde
sous une trombe d’eau, que le soleil inonde
de couleurs irisées, qui dissipent le trouble
du mal que l’on nous fait, du mensonge des fourbes…
Rigueur et appétits font parfois bon ménage,
quand plus d’un spaghetti nous accroche au mirage
de nos deux corps transis par l’excellent amour
entre une âme endormie et la présence du jour.
Mais quand l’un d’eux parfois, prend toute la couverture
et dévoile inconscient le pic de meurtrissures
que l’autre veut cacher, par peur de révéler
le poids de ses blessures, les erreurs du passé…
Soudain le ciel bascule et s’annonce l’orage :
un vieux torchon qui brûle, la violence de leur âge,
l’engrenage est lancé, c’est un cercle vicieux
qui enchaîne les Hommes, les petits et les vieux !
Amère répétition, d’une jalousie tenace
sous la domination de tout ce qui agace
nous formulons les mots qui engendrent le mal
et croyant faire plaisir, sortons l’arme fatale ?
J’ai voulu trop y croire et suis sorti pantois,
plombé en ma mémoire d’un vrai casse tête chinois,
car comment t’aimer toi, qui voit tout de travers
et veux faire de moi, un père un peu trop vert ?
J’ai voulu trop y croire et suis sorti déçu
d’un monde de fantasmes sur une plage, cul nu.
De deux réalités, qui se sont exposées
nous avons perdu pied : le couple c’est rompu.
Mieux ne vaut pas tant mordre la chance qui vous sourit
projetant la pire ombre, comment faire famille ?
Violence et jalousie, peur et méchanceté,
font de nous deux des monstres et jamais des beautés…
Comment nous réparer, restaurer l’harmonie
sans trop prêter le flan à de vaines folies ?
Comment nous retrouver et réparer le nid
honorant beau bébé, son bonheur, sa magie ?
Tu as pris ton élan, gravissant seule une cime
m’envoyant ton requin, comme on accuse d’un crime
un parent innocent et ce faisant, sans preuves
tu captures notre enfant, lui coupant ses racines!
4. À mon enfant
Sur un bateau lointain perché, ma vie s’est un jour désossée.
Par un orgueil qui trop aveugle, quelques marins se sont noyés…
À suivre de trop prés ces chefs, qui voulaient conquérir le monde
plus d’un jeune homme c’est vu tranché, les mains, la tête
et sa faconde !
Combien de siècles seront passés, à répéter les mêmes erreurs
à exporter nos guerres innées et l’iniquité dans les cœurs ?
Combien de karmas consommés, dans la vengeance et dans les pleurs
pour voir nos rêves s’envoler et gémir des enfants qui meurent ?
Des générations sont passées et maintenant l’esprit s’éveille
l’humanité veut s’éduquer, sortir enfin de son sommeil…
Mais comment retrouver la vie, dans les charniers de la mémoire
quand trop de pensées, de soucis, s’agitent comme un encensoir ?
Comment de l’âme trouver le souffle, un futur où les jardins poussent
quand la force des habitudes nous mène à la décrépitude ?
Aurais-je quelque part oublié, quelques amis, un bon cousin
qui pourraient sortir habillés, parés d’un manteau régalien ?
Est-ce une révolte contenue, qui libérée, retire le frein
de tout cet amour, ces vertus, qui concentrées, veulent notre bien ?
- où nous pourrions prêter serment pour nous redécouvrir vaillant ?
Y a t-il une fontaine ingénue, d’où l’eau jaillit, cristal chantant
pour guérir toutes nos blessures, ressusciter nos flammes d’enfants ?
Où est ce paradis changeant, auquel aspirent les gens d’ici
qui s’offrirait à la mesure, de plus d’une conscience élargie ?
Dois-je m’affermir, prendre racine ou m’élancer soleil dardant ?
Vomir pieds nus dans ma bassine ou hisser les voiles dans le vent ?
Dois-je m’en remettre à la justice et persévérer dans mon œuvre
ou viser lugubre un hospice, me jetant dans les bras d’une pieuvre ?
Ô mes cousins, réveillons-nous ne pouvons finir à genoux !
Sortons de vase, communiquant, ce qui nous a plombé nous ment !
Vaillants ancêtres, conquistadors, dont la richesse venait des ports
posez vos regards bienveillants, sur vos descendants : nos enfants…
Déposez donc sur nos enclumes, de la sagesse, vos plus belles plumes
et repoussez tout les tourments, aux oubliettes du mal de dents…
Ô pères aimants, familles en fête, nos retrouvailles sont ma quête
dans vos largesses, soyez présents et partageons nos intentions…
Dans le jardin où règnent les anges, elle évoqua ce qui dérange
provoquant la colère des dieux, nous nous terrâmes deux par deux…
Dans le jardin des nénuphars, j’irais pour rallumer le phare
d’une conscience, portée serein tout en te prenant par la main,
mon enfant.
5. S’ouvre la peur
Ma peur s’ouvre, sur les cris, d’un enfant, abruti
par le mal qui sépare : ses parents, affaiblis…
Jouissant de leurs craintes, se nourrissant du drame
ennemi à la fois, des parties et des clauses
jamais vraiment repus que si un jour explose
l’ensemble cohérent, d’un amour qui s’enflamme !
La peur s’immisce, vaille que vaille
alertant mes semblables, elle nous met à genoux
éclairée par des feux, qui projettent partout
nos tabous et nos failles…
Fatalité tranchante, ombres insurpassables
qui ne sont après tout que des avertisseurs…
Passables pantomimes, dont on doit se garder
en remuant la tête dans la forêt du cœur…
La peur, se respire, dans une humilité
nous rapprochant du sol, nous voilà circonspect :
humain prêt à bondir, pour échapper au diable
à tout ce qui transpire, dans le recoin des fables…
Revoilà la souffrance, l’erreur de jugement
le pari de vengeance, la course à l’armement
qui obsèdent tous ceux, ayant un jour perdu
et sans vraiment comprendre, sont tombés sur le cul.
Une chute sans fin, qui depuis les malmène
un écœurant refrain, la folie d’une reine
dont le pouvoir létal, sans justification
surgit comme un crotale, d’un désert sans nom…
Quel remède aux délires d’ennemis sans raison ?
Troublante calomnie, oripeaux de passion
dévorante frayeur, échos des médisants
conscience sous tutelle d’un gigantesque absent ?
Quel remède au ressac, d’émotions refoulés
rebondissements sordides d’anciennes assemblées
liqueur de vice obscur, portraits de femmes fatales
fascinante et perfide abstraction tumorale ?
Quelle cure aux fantômes, agités dans les coins
par des pourris sans freins, démons en costume d’homme
qui nous privent du sens, contenu dans la pomme
d’une canne fendue, par l’éclair d’une main ?
Devons nous faire l’autruche ? Vendre des bonbons russes ?
Ou cultiver le bien dans un jaillissement ?
Activer vaillamment des plans de construction,
semer les graines vibrantes, de la compréhension !
Trouver plus grand que nous ? Un guide ou un gourou
nous ouvrant gentiment aux mystères de l’avent ?
Détendre ce qui nous fait, obstacle du dedans
recevoir du très haut : la régénération…
6. Renaître
C’est une force invisible qui me grignote de l’intérieur,
si je ne lui donne accès libre aux volontés de ses humeurs…
Qu’est-ce qu’elle transporte et d’où vient-elle ?
Celle qui grelotte et qui grince
coinçant mes doigts dans la porte
de ses mains, qu’elle a en pinces ?
Originaire du chaos, troublée par un traumatisme
elle me saute sur le dos et me pousse au cataclysme.
J’aurais voulu la comprendre et tendance à l’excuser
mais me dois de la surprendre pour très vite l’intégrer.
Ô ouvre-toi, portail cosmique et libère nos peurs enfouies !
Fait sortir cette triste clique, qui depuis longtemps pourrit…
Du marais surgit la tige, d’une fleur des plus sacrées
qui éclaire tout ce qui fige, de sa délicate beauté…
De ces volutes de tendresse, de ses pétales dorés
elle adoucit les tempêtes et restaure les liens brisés !
Recueillant du pire les blocs et les meurtrissures éparses
fait de petits hommes des rocs et de la mort, une farce.
Animé du vent d’été et d’un souffle surpuissant
le marais est asséché, et le chêne pousse grand !
Ses racines en profondeur, cherchent des trésors cachés
nourrissant de leurs saveurs, des cœurs autrefois cassés…
De vastes ondes de chaleur se diffusent spontanément
gagnant sur tout ce qui pleure et nous cause des tourments.
Nos failles se cicatrisent et l’appel se fait entendre :
c’est la sortie de la crise, le retour de l’âge tendre.
La fleur et l’arbre se reposent, tout dans la nature attend
que l’homme se recompose et qu’il prenne enfin son temps…
Respirant en unité, à sa place retrouvé
souriant comme un enfant
le voilà, qui est… rené.
Renais, renais !
8. Karma papa
Je suis triste de voir chez certaines âmes sensibles
un défaut de mémoire qui me choisit pour cible
un phénomène étrange, nommé « projection »
qui n’est pas chez les anges, plutôt chez les démons ?
Il est toujours facile, voir chez autrui le mal
quand s’ignorer soi-même peut nous être fatal.
L’examen de conscience permet clarté et chance
quand vivre en son bon droit, c’est en faire la défense.
Je sortirai plus fort, c’est promis je le sens
de ces moments passés à chercher mon enfant.
De ce chemin de croix, j’émergerai lucide
reconnaissant mes torts et assumant mes choix !
De ce manque de toi, je trouverai, ma fille
les raisons de mon cœur et l’essence de la foi…
C’est ainsi coûte que coûte, je solde mon karma
une bonne fois pour toutes, je suis devenu :
Papa.
11. Petit moi coincé
Vile expression, d’un petit moi coincé
dans d’amères illusions, lui venant du passé.
Cascade de sentiments, révélant la sortie :
l’éveil de la raison, ce qui luit dans la nuit !
Parcours du combattant, rassérénant les troupes
capitaine au présent, sur le temps s’arque-boute.
Nul envie de sombrer, dans un profond délire
mais plutôt de pousser : dans un sens dextrogyre…
Un besoin de crier, d’ouvrir très grand la gueule
d’atteler sa passion, aux courroies de la meule
d’obtenir large et grand, un très bel avenir
solutionnant l’acide, d’un passé sans soupir…
Peureux jusqu’à l’oubli, creusant déjà sa tombe
le démon s’assombrit, lorsque le tonnerre gronde
l’ange alors apparaît, libérant la parole
dynamisant le souffle : pour que le corps décolle !
Trouvant soudain le sens, là où le sort s’acharne
ressort qui de l’enfance savait tirer le char…
Un mur obscur et souple devient soudainement
une planche qui pousse, un tremplin vers l’avant !
Violences éducatives ont froissés les vertus
d’élèves indociles, qui sont tombés des nues
révoltés par l’absence de compréhension
ont forgé leur défiance, face à la profession.
Pastels de caractères, parcours d’orientation
de ceux qui font les fiers, certains sont étonnants
mais tous ne sont pas fait, pour la compétition
quand ils aspirent à vivre : en coopération…
Comment crever l’abcès, briser la carapace
d’un petit moi coincé, sous d’illusoires menaces ?
Quand le poids du trauma pèse comme un fardeau
c’est la communauté, qui paye le mal de dos !
12. Mes années d’errance
Mes années d’errance, au petit bonheur la chance
longue traversée qu’il me faut revisiter.
Puisant au dedans un esprit fort et confiant
règles de vertus, longtemps resté abstinent…
Les erreurs passées à chercher des vérités
isolé du groupe, un profil émancipé :
nourri de défiance envers des autorités
j’aurais pris sur moi ta souffrance hallucinée !
Piège de tendresse ou poisons édulcorants
perverse maîtresse aux fils narco-trafiquants
avide torpeur, écœurante consommation
passent ainsi les heures sans conscience des tourments ?
Rigoler du pire et ainsi se détacher
d’une poêle à frire que l’ignorance à piégée…
Des mains de Mara, je me libère, maintenant !
En pensant à toi, travaillant allègrement.
Marcher en nature, cultiver ma bonne humeur
affiner mon art en œuvrant pendant des heures
leçons de sagesse que je suis parti pêcher
aux pieds de déesses, qui m’ont offert d’étudier…
Rejoindre les miens pour leur offrir le meilleur
tendre encore la main, respirant mille couleurs
partager serein, ma vie de joueur de flûte
entrer dans la ronde du bonheur intérieur brut.
13. Une rose à la main
Aussi loin que je vois, dans la chaleur grisâtre
des traces anciennes qui passent en de longs tressaillements
recouvrant de leurs torts de jeunes hommes vaillants
voilà que je me crois : tranquille, au bord de l’âtre.
Quand serais-je serein, baigné de ta tendresse
dans un jardin docile où de belles brebis paissent ?
Sans querelles ni peur, ni autres reliquats
que mon envie de plaire à quelqu’un comme toi ?
Quand reverrais-je ma fille, petite bébé Kryshna
sortie du ventre d’un cygne et des griffes du chat
victime d’une mère fébrile et d’un père orgueilleux
grandir dans mes bras, marcher devant nos yeux ?
Quand ouvrirais-je mon cœur aussi loin que les vents
s’en vont planter des fleurs, inspirer les mamans ?
Au fait de la science et de ses avancées
sortirais-je du trou où le diable a dansé ?
Pudeurs impardonnables, sentiment d’exister
seront nous un jour dignes de nos divins alliés ?
Me plaçant au service d’une saine éducation
j’évite les sévices d’une retraite en haillons !
Je voudrais tout te dire mais dois garder pour moi
ce que c’est que subir ce que d’autres t’ont fait…
En appelant à l’aide, la médecine et les lois
j’espère bien mon trésor, le meilleur te léguer.
Je voudrais tout te dire car le pire est passé
ce que c’est qu’être absent, lors de tes premiers pas.
En ayant recours à la justice et au droit
j’espère bien mon enfant, prouver ma bonne foi.
Par un retour aux cimes, aux neiges ensoleillées
le vagabond des films saura-t-il retrouver
le chemin serpentant jusqu’au précieux rivage
de l’accomplissement, d’une vie de vieux sage ?
Courage sur le chemin, arrivera le jour
aux bras du quotidien, pour nous dire notre amour.
Patience sur le sentier, construisons notre tour
pour traverser l’époque : une rose à la main.
14. Monde de paix
Dans le grand vide obscur et froid, un cri d’effroi a retenti
d’un être n’ayant pas eu le choix, de finir là, appesanti.
Franchissant la porte du son, il engagea un tourbillon
et vit de toutes parts surgir, des visages pâles, posant questions :
– « Que fais-tu là petit enfant, à vouloir soulever le voile
du grand mystère, des changements, des tickets d’entrées pour le bal ?
Es-tu bien sûr rampant mortel, d’avoir forgé tes intentions
toi qui aspires à contempler, le feu qui écorche vivant ? »
Je me tenais derrière la porte en réprimant tous mes élans
avant que le ciel ne m’emporte, je voulais revoir ma maman :
– « Dis mon enfant, pourquoi tout ça ? Sinon pour guérir ton papa
de ses tourments et des pressions, car le monde des humains lui ment ! »
Pourvu de cette filiation, je m’avançais, enfin constant
à la vision d’un monte charge, je me propulsais à la marge…
Enthousiasmé, une plume au pied, je gravissais un vieux sentier
la pente du mont de vérité : un policier à chaque tournant !
Épouvantails aux crins d’acier, plantés là pour m’aiguillonner
pour me mener, tambour battant, vers une plage où m’allonger…
Visions d’espace et de clarté, songe d’une âme à qui donner
le meilleur de mon expérience : les clés du jardin de l’enfance.
Enfin serein en mon refrain, j’ai pu revisiter le vide
et libérer mon cœur d’un cri que la peur un jour m’avait prise…
Enfant confiant, en ton jardin, contemplant la fleur du destin
exerce toi à bricoler, tout ce qui te passe par les mains.
Ô explorateurs de frontières, révélateurs de potentiels
que vos parcours soient validés, que votre expérience soit miel.
Ô explorateurs passionnés : un jour meilleur, un jour est né !
De nos valeurs revisitées : faisons de ce monde, la paix.
15. Nos responsabilités.
Qu’est-ce qui gratte en ce moment, qui dit long sur les tourments
de nos mondes en gestation ? Qui parle d’effondrement,
de douleur, de confusion et sans exagération :
de la fin, des fins des temps ?
Quel futur s’approprier, qui tel un poil à gratter
dérangerait nos passions, jusqu’à leur épuisement ?
Quelles actions réaliser, qui pourraient nous dévoiler
le sentier chemin faisant, du bonheur de nos enfants ?
Par quelle fraîcheur choquante décroche-t-on de la rampe
de cet étrange escalier, qui voudrait nous voir chuter ?
Par quelle tenue élégante, par quelle douce association
peut-on diriger gaiement : notre vie, soleil couchant ?
Par quelle force d’humilité peut-on se faire respecter
quand tout tourne autour de nous, au vinaigre et à la boue ?
Quels lotus envahissants, viendront transformer l’argent
les marais, nos excréments, en de plus belles villes qu’avant ?
Quand pourront sortir de terre nos grandes utopies d’hier
paradis et phalanstères, ornés de rires et de glands ?
Devons nous prendre du recul, quand la guerre nous accule
ou jeter dans la mêlée, nos corps avec nos épées ?
Devons-nous haussez le ton, exagérer l’intention
ou nous asseoir en piaillant, invitant la médiation ?
Serons-nous un jour jugés, par d’étranges entités
dont les lois tenues secrètes, s’agitent au-dessus des têtes ?
Est-il possible de capter, de la sagesse, l’intuition
du bien, du mal : la raison, guérissant nos sociétés ?
Qui pourrait nous avertir, nous aider à définir
sur la Terre en toute clarté, nos responsabilités ?
Dans ce combat à mener, de cette foi à garder
par la constance du changement, j’en appelle aux grands mamans !
Pour sortir du mal dedans, j’en appelle à la Nature
à l’union de nos cultures, et au réveil des patients…
Que le soleil levant, nous dressant par ses rayons
guide en toute bienveillance nos fulgurantes beautés !
Que la force de la jeunesse, par delà tout ce qui blesse
révolutionne à présent : nos obscurs conditionnements…
Que la sagesse des anciens, peuples premiers et lointains
nous révèlent ainsi à temps, nos erreurs de jugements.
J’ai parlé.
16. Rompre avec l’isolement
Rompre avec l’isolement, rompre avec l’isolement
est-ce ouvrir la fenêtre ou plonger en dedans ?
Est-ce entrouvrir la porte à l’envahissement
ou rester dans sa grotte, et se retrouver seul ?
Comment ne pas se perdre, en se donnant au monde
traversant des tempêtes que seul le mystère sonde ?
C’est bien dans le secret, de notre intimité
que s’établit, aimante, la lente connexion…
C’est bien quand l’aube pointe dans le silence nacré
que je tombe à genoux, unis – vibrant – au Tout…
Mais quand un cri vient rompre un moment cet instant
une part de moi-même se cache, larmoyante.
Victime de la ville, dont la crotte grinçante
souille tout ce qui brille, diminue ce qui chante !
La solitude tue, celui qui s’est piégé
coupable des abus, de la loi du marché :
à chercher l’essentiel, dans des boites en carton
il s’est coupé les ailes, glissant sur un savon.
Mais quand s’ouvre intérieure, la communication
avec l’âme du monde, les abeilles, les poissons
la solitude devient, une bénédiction
et les refrains du vent sont réponses aux questions.
17. Cherche la lumière
-
“Je ne pourrais pas avoir un peu de lumière s’il vous plaît ?
Lance l’écolier instruit, dans une école de l’ombre
où de vieux singes savants, agitent de beaux discours
sans peur de faire des trous, dans des cerveaux dociles
se parant de diplômes, aussi vieux, qu’imbéciles ?
-
“Je ne pourrais pas avoir un peu de Lumières s’il vous plaît ?